Glaucome : l’essentiel à savoir en 4 points
par Optoplus / Janvier 2019
Un parent proche vous a récemment parlé du glaucome qui affecte sa vue ? Les antécédents familiaux étant un facteur de risque de développement du glaucome, vous êtes peut-être susceptible d’en développer un aussi. Par ailleurs, des études ont notamment mis en lumière le rôle du diabète, des maladies cardiaques et des variations de tension artérielle comme facteurs de risque. Avec autant de causes en jeu, il est important de mieux comprendre le glaucome afin de prévenir son développement. Voici donc l’essentiel à savoir sur le glaucome en 4 points !
Qu’est-ce que le glaucome?
Le glaucome englobe en réalité un groupe de maladies oculaires distinctes causant la dégénérescence progressive du nerf optique. Ce dernier, qui relie les yeux au cerveau, est composé de multiples fibres nerveuses. Lorsque le glaucome endommage ces fibres, une perte graduelle et irréversible de la vision s’ensuit, qui peut même être totale si aucune mesure n’est prise. Le symptôme habituel du glaucome est une acuité visuelle de plus en plus trouble, particulièrement au niveau de la vision périphérique. Le réel danger est de confondre ce symptôme avec un trouble de la vision plus commun (comme la myopie ou la presbytie), de ne pas le prendre au sérieux et de tarder avant de consulter un optométriste pour un examen de la vue.
Distinguer les types de glaucome
Il existe généralement deux types de glaucomes primaires distincts : celui à angle ouvert et celui à angle fermé. Le premier est la forme primaire la plus courante à ce jour, et représente environ 90 % des diagnostics. Il survient lorsque le liquide à l’intérieur de l’œil (humeur aqueuse) est produit en trop grande quantité ou ne parvient pas à être drainé efficacement. Dans cette situation, ce liquide exerce une pression sur le nerf optique, causant ainsi des dommages. Le glaucome à angle fermé est beaucoup moins fréquent que celui à angle ouvert. Il se produit lorsque l’angle de drainage de l’humeur aqueuse est bloqué ou fermé, ce qui provoque l’accumulation du liquide dans l’œil, donc une augmentation de la pression intraoculaire. Ce type de glaucome peut aussi bien apparaître progressivement que subitement.
Le glaucome secondaire est quant à lui causé par une augmentation de la pression dans l’œil à la suite d’une infection, d’une blessure ou même d’une tumeur oculaire. Certains problèmes médicaux et médicaments peuvent aussi être en cause. Finalement, le glaucome peut également survenir alors que la pression intraoculaire est normale. Dans cette situation, le nerf optique est endommagé, mais la cause exacte est inconnue.
Diabète : responsable du glaucome?
Il est impossible d’affirmer que le diabète est l’une des principales causes du glaucome. Toutefois, certaines études tendent à indiquer que le diabète serait l’un des facteurs de risque de développement du glaucome. En effet, la maladie aurait tendance à apparaître de façon prématurée chez les personnes atteintes de diabète. Lorsqu’il y a un excès de sucre dans le sang, les vaisseaux sanguins qui irriguent l’œil s’épaississent et durcissent, ce qui les empêche de faire leur travail convenablement. Ainsi, l’une des meilleures façons de limiter le développement de maladies oculaires est de contrôler sa glycémie, d’autant plus que les dommages causés sont souvent permanents.
Selon l’Association canadienne des optométristes, le diabète peut entraîner l’apparition de nombreux autres problèmes oculaires, outre le glaucome : myopie, presbytie, cataractes, paralysie de certains nerfs oculaires, rétinopathie diabétique, etc. Votre optométriste peut être le premier professionnel de la santé à reconnaître les signes précurseurs du diabète grâce à un examen de la vue de routine.
Comment détecter et traiter le glaucome
Mieux vaut prévenir que guérir ! L’œil peut facilement s’adapter à une diminution graduelle de la vision, et permet ainsi au glaucome de passer inaperçu pendant un certain moment. Puisque la maladie se développe progressivement sans douleur ni signe précurseur, des dommages permanents sont déjà présents au moment où la perte de vision devient perceptible. Pour détecter le glaucome à un stade précoce, le meilleur moyen de dépistage reste l’examen de la vue dans une clinique d’optométrie. L’optométriste pourra diagnostiquer le glaucome, notamment en mesurant la pression intraoculaire (tonométrie) et en inspectant l’état du nerf optique, de la rétine ou de l’angle de drainage.
Une fois le glaucome détecté, un traitement s’impose afin de limiter les dégâts. Si la maladie est diagnostiquée à un stade précoce, il sera possible de contrôler la progression de la perte de vision, soit à l’aide de médicaments et/ou d’une chirurgie. Dans les deux cas, l’objectif est habituellement le même : réduire la pression intraoculaire. Ces traitements, bien qu’ils permettent de préserver la vision, ne permettent toutefois pas de retrouver la vision perdue.
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